La solitude forcée ou choisie et le chef d’entreprise.
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L’acte de décider pour son entreprise déclenche une succession d’émotions négatives et positives.
Dans certains cas, la prise de décision confine à l’isolement. Le dirigeant plonge dans les spirales négatives qui bloquent sa créativité et son positivisme. Il manque de respiration.
Dans d’autres cas, la solitude « choisie » permet elle, de prendre les temps de respiration nécessaires pour booster sa créativité et l’innovation. Ce type de solitude ne peut être présent que lorsque le dirigeant a déjà une connaissance approfondie de son savoir être et des besoins qui lui sont rattachés.
Le cercle vicieux : l’isolement organisationnel et institutionnel
Négocier…Convaincre… Analyser… Définir… Manager… Choisir… sont toutes autant d’actions auxquelles le chef d’entreprise se doit de répondre quotidiennement.
Qu’il soit dirigeant de PME ou de grandes entreprises, les décisions complexes, qui engagent l’avenir des structures et des hommes, restent de son fait.
Les affects qui en découlent ne peuvent se partager avec les collaborateurs sans prendre le risque de bouleverser les équilibres relationnels. Ces bouleversements peuvent fragiliser les besoins de confiance et de force des salariés, vis à vis de leur dirigeant.
Face à ses interrogations journalières, le dirigeant doit faire preuve d’une grande adaptabilité, d’une force intérieure solide et jouir d’une certaine autorité. Voilà pourquoi, lorsque l’entreprise est confrontée à des problématiques de marché, de performance, c’est d’abord le chef d’entreprise qui en subira les tensions : surcharge de travail, risque accru de burn-out.…
La solitude forcée : le RPS du dirigeant
Lorsqu’il est question de RPS, les différents acteurs s’entendent pour mettre en avant les différentes responsabilités et obligations du dirigeant face à ses salariés. Mais qu’en est-il de lui même?
D’une façon générale, ses obligations et ses responsabilités, qui engagent l’avenir de l’entreprise et des salariés, peuvent entraîner un isolement subi par le dirigeant.
• Subi par lui-même : le dirigeant s’exclut car il ne peut trouver une réponse à ses besoins d’échange dans l’entreprise de part sa position hiérarchique.
• Exclu par les autres, de manière consciente ou inconsciente.
Les organigrammes construisent de forts cloisonnements fonctionnels qui induisent un isolement permanent avec pour conséquence de la souffrance au travail.
L’isolement choisie lors de moments clés.
La vie de l’entreprise est intimement liée à celle de son dirigeant. Il peut lui être nécessaire lors de choix stratégiques importants de s’isoler pour décider seul ou de faire appel à un coach afin de pouvoir effectuer la prise de recul indispensable et échanger en toute confidentialité sur ses difficultés.
Cet isolement permet de prendre conscience de son potentiel mais aussi de ses limites afin de les dépasser pour s’ouvrir à de nouveaux horizons créatifs, de nouvelles directions.