L’estime de soi, difficile équilibre…
Photo © Orlando Florin Rosu
L’estime de soi se construit au cours de la petite enfance où nos parents nous transmettent des valeurs fondamentales (le respect d’autrui, l’acceptation des règles, la tolérance, …) mais aussi d’autres plus personnelles qui vont nous suivre tout au long de notre vie.
L’estime de soi, c’est ce « grand écart permanent », équilibre fragile, entre le moi idéal construit durant l’enfance via notre environnement parental, et ce que j’aimerais être : l’idéal de moi.
Dès lors, l’estime de soi oscillera en fonction de nos expériences et de nos rencontres, réussies ou pas.
Apprendre à mieux être ce que nous sommes…
Pour bien se connaître, il faut accepter de remettre son point de vue en question sur ses qualités et défauts, relativiser. Il s’agit alors d’identifier les croyances qui nous portent et nous bloquent.
Pour se faire aider, le coaching est un outil de développement personnel qui permet, dans un premier temps, de libérer la parole pour accéder aux premières marches du changement. Le coach éclaire le regard de la personne pour plus d’objectivité : savoir qui nous sommes, connaître ses capacités, … Et, durant le processus d’acceptation de soi, l’analyse des différents champs de l’estime de soi (social, matériel, appartenance sociale, …) participe alors à une nouvelle vision identitaire.
« Je fais du mieux que je peux, pour tendre vers l’idéal de moi tout en acceptant que certaines brides ne soient pas réalisables et/ou réalistes. »
Quand l’estime de soi intervient dans les RPS.
Il suffit qu’un des champs de l’estime de soi s’effondre pour qu’apparaissent un déséquilibre intérieur, nous engageant progressivement dans un combat interne, premier stigmate d’une dépression.
Par exemple, un burn-out est une conséquence d’une trop forte exigence de soi-même issue de nos croyances. Je peux faire mieux – Je peux faire seul(e). L’échec provoque alors une blessure narcissique nous éloignant de cette projection idéale que nous nous étions construite.
« Je ne suis pas la personne que je croyais être. »
Autre exemple, les chefs de PME peuvent très rapidement se retrouver seuls lorsque leurs structures rencontrent des difficultés. Solitaires dans les décisions qu’ils prennent, ils sont culturellement vus comme des « parents – héros » par leurs entourages et leurs salariés. Cette solitude de la direction peut entraîner une moindre résistance aux aléas extérieurs, aux obstacles que rencontrent ces professionnels, favorisant l’effritement d’une part d’eux-mêmes : l’estime.