La prise de recul du consultant RH.
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Un consultant RH intervient dans le domaine des ressources humaines pour dynamiser un travail d’équipe en améliorant les systèmes de fonctionnement et en stimulant la créativité collective. Mais la plupart du temps, il est également sollicité lorsque des crises internes, installées ou émergentes, desservent l’efficacité professionnelle. Comment le consultant RH peut-il apporter son aide au manager ou au cadre dirigeant en difficulté tout en gardant le recul nécessaire à son expertise ?
L’impartialité du consultant RH.
Au cours de ses interventions, l’empathie dont doit faire preuve le consultant RH lors d’entretiens avec le personnel est une posture à la fois essentielle et délicate. Il doit demeurer en toute circonstance impartial face aux hommes et aux femmes qu’il reçoit, que ce soit face aux cadres dirigeant ou aux employés. A travers la mise en œuvre d’une communication active, son expertise externalisée permet d’apprécier de façon systématique et rigoureuse l’écosystème humain de l’entreprise et ses nombreuses interactions, afin de dégager les sources de la crise. Il s’agit pour lui d’analyser les faits en mettant de côté ses opinions, ses croyances ou ses a priori : son objectivité est garante de son intégrité professionnelle.
La prise de recul : un facteur de compétences.
La prise de recul est donc la qualité première à une bonne analyse, l’ingrédient indispensable du consultant RH qui devra s’appuyer sur des méthodes fiables, vérifiables et vérifiées, et qui devra faire émerger les nœuds et les blocages d’une situation difficile : mouvements sociaux, alertes CHSCT, arrêts maladie, accidents de travail, burn-out… Son objectif est donc d’identifier les problématiques, de les définir, de les expliquer et bien entendu, d’y apporter des solutions à travers ses propositions. Bien au-delà d’une simple compétence, la prise de recul est une posture qui le prémunie contre toute erreur d’appréciation et qui donne toute sa pertinence à son expertise.
Rester neutre ou trouver la juste distance.
La bonne prise de recul, c’est au final trouver la bonne distance, cet espace étroit que le consultant RH doit savoir préserver pour à la fois faire preuve d’objectivité et de bienveillance, sans se laisser intégrer dans les systèmes de fonctionnement ou les institutions de l’entreprise. Il ne peut en aucun cas devenir le maillon d’un système organisationnel ou managérial au risque de se laisser influencer et de perdre toute sa crédibilité professionnelle. Pour une prise de recul efficace, le consultant RH doit savoir conjuguer en toute circonstance proximité et objectivité.